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Adios, recuerdos
22 mars 2012

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  • Non, Monsieur! Mentais-je avec aplomb

  • Très bien, je vous mets un 16 en math!

Il aurait fallu que je sois très forte pour résister à ce traitement; et comment voulez-vous que mon pauvre père comprenne que sa fille pouvait avoir des 16 et des zéros si ce n'est par manque de travail, par paresse. Il tenta de m'expliquer, en espagnol quelques problèmes car il était intelligent mais ce fut inutile. Depuis, j'ai toujours laissé les plombiers s'occuper de leurs baignoires qui fuient.

Je reportais tous mes efforts sur les matières littéraires dans lesquelles j'excellais, avec des professeurs que j'adorais:

  • Mademoiselle Rostagnat en français et latin,

  • Monsieur Boschiero en italien ( toutes les élèves étaient amoureuses de lui! Ah! Quel bel homme! Aurait dit Jack Lang

  • Sa collègue italienne dont j'ai oublié le nom, excellente pédagogue

  • et notre professeur d'anglais, redoutée et respectée qui nous faisait apprendre par cœur dix verbes irréguliers par quinzaine environ, nous les faisait répéter, répéter et répéter encore si bien que à soixante cinq ans, j'ai aidé une petite fille en anglais et je récitais encore: to be, I was, been; to have, I had, had; to keep, I kept, kept.

Lorsque je fus absente de son cours pour passer le certificat d'études, elle me demanda en pleine classe si je n'avais d'autre ambition que cet examen! Que pouvais-je lui répondre? Pour faire plaisir à mes parents et je ne le regrette pas, je passais cet examen puisque, avec ce certificat je pouvais devenir postière! J'ai remarqué par la suite que plus on s'élève dans les examens, plus le certificat est petit!!!!

J'avais réussi l'examen d'entrée en sixième, puis le certificat d'études, pourquoi pas le Brevet? J'étais très fière, sauf de mes notes en mathématiques qui me poussèrent à les arranger ou en imitant d'une main tremblante la signature de mon père. Je ne me souviens pas de la correction ce qui signifie qu'elle ne fut pas si terrible ou qu'il ne vit rien, j'opte pour cette dernière solution. Ce BEPC réussi facilement et mes parents ne voyant plus que les bonnes notes, ils voulurent que je prépare l'entrée au concours de l’École Normale. Connaissant le programme, ardu en math et ma réelle valeur, j'étais sûre de l'échec mais je ne parvins pas à les convaincre; ils pensaient que j'étais paresseuse ce qui fit dire au prof de math, excellente celle-ci: Vous ne vous seriez pas trompée de classe, mademoiselle Peña?

 

 

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