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Adios, recuerdos
2 mai 2012

31

 Nous essayons en vain de lier conversation mais rien n'y fait: une jeune fille nous sert le repas au restaurant sans desserrer les lèvres. Une seule fois, un monsieur dans un ascenseur nous dit: Vous êtes français? Elle est ravissante votre petite fille! Mais lorsque mon mari lui pose une question, il ne répond pas. Nous allons à Brno, voir les parents de nos amis tchèques; ce sont deux adorables personnes âgées totalement terrorisées par le régime; lorsque nous arrivons, ils ferment les volets, ferment les fenêtres et nous font signe de parler tout doucement car tout le monde se méfie de tout le monde; c'est terrible de se rendre compte de cette situation. Nous allons avec eux faire une promenade mais dès le lendemain nous retrouvons le papa de nos amis tremblant car il est appelé par la police qui va lui demander qui nous sommes, pourquoi nous sommes là, que sommes-nous venus faire; ils veulent voir nos passeports; nous devons être très évasifs même vis-à-vis des proches voisins; je garde un souvenir très pénible de ce pays alors que les tchèques sont un peuple cultivé, appréciant l'opéra; nous ne donnerons à ces parents que de bonnes nouvelles de leurs enfants en Suisse; un frère resté là-bas est chirurgien; il a pu venir voir sa sœur en Suisse car il avait sous son bistouri un haut placé qui voulait pouvoir se réveiller; ce n'est que la stricte vérité et ça, ça m'a fait bien rigolé.

Lorsque nous sommes repartis après avoir visité d'autres villes, nous ramenions un service de table que nous avions installé sous le siège arrière recouvert d'une couverture énorme où Nellie dormait, en espérant que nous n'aurions pas d'ennuis pour si peu de chose. Le voyage se passa sans encombre; nous avions liquidé nos dernières couronnes tchèques. Pas très loin de la frontière, nous tombons sur un feu orange; nous faisons attention, nous attendons qu'il passe au vert, mais les minutes passent sans qu'il change de couleur; tant pis pour l'orange! En faisant très attention, nous nous dirigeons enfin vers la douane tchèque; la grande fouille de la voiture va commencer mais avant cela, on nous signale que nous avons brûlé un feu et que nous devons payer une amende! nous n'avons que de l'argent français! C'est très bien, payez avec!!!!!!! Les voleurs!!!!! Le capot est ouvert, le coffre est ouvert, un miroir est passé sous la voiture avec beaucoup d'attention mais comme Nellie dort sur la banquette, ils ne regardent pas et nous pouvons passer en Allemagne où une dame nous interpelle: «Vous revenez de Prague? Est-ce que l'on peut entrer avec une carte d'identité? Quelle naïveté! Nous passerons en Suisse pour remettre à nos amis leurs souvenirs et leur parler un peu de leurs parents. Et puis ce sera Paris où nous resterons une quinzaine de jours pour faire les derniers achats avant de repartir vers ce tiers monde qui nous attend et que je ne retrouve pas avec plaisir sauf mon école où je m'investis de plus en plus.

Un autre voyage vers le Nord de l'Europe nous fera découvrir le Danemark, Copenhague et sa petite sirène sur le port, ses toits cuivrés qui brillent au soleil et nos stratagèmes pour savoir ce que l'on va manger puisque il faut appuyer sur un bouton et voir ce qui sort à l'autre bout!!!! Donc nous suivons plusieurs personnes pour deviner ce qu'ils vont manger et on tente le coup; autre chose de rigolo, quand nous passons la frontière, une route large, droite, des arbres et des arbres puis un petit chalet en bois! Waouh! Que c'est joli! Au bout de cent kilomètres on trouve ça moins joli et lorsqu'on visite la ville avec un bus touristique le guide nous montre les femmes se bronzant au soleil en maillot sur les places vertes de la ville: c'est l'étalage de boucherie le plus grand de la ville!!!!!

 

 

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