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Adios, recuerdos
17 avril 2012

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La vie va prendre pour moi une tournure bizarre

mais que toutes les femmes au foyer connaissent: s'occuper du mari, des

enfants, de la maison, et ne croyez pas que ce soit si simple d'avoir tout le

temps chez vous une femme de m�nage car � partir de l�, vous n'aurez plus

le droit de vous plaindre puisque vous n'avez rien � faire ou que vous ne savez

pas la dresser! Nellie et moi, nous allons faire de notre mieux pour nous

entendre, nous comprendre; il m'arrivera m�me de mettre � la porte l'a�n� de

ses soeurs qui arrivera avec deux autres donzelles pour que je leur offre un

caf� alors que j'�tais sur le point de donner le bain � Nellie; la rage de les voir

pomponn�es, maquill�es alors que j'�tais comme tous les jours me fit r�agir

violemment; sa soeur s'empressa alors d'aller se plaindre chez son fr�re qui lui

r�pondit que j'�tais chez moi et que je recevais qui je voulais! Ouf! J'avoue

que j'ai hautement appr�ci� cette r�ponse et que sa soeur n'est plus revenue;

je dois dire aussi qu'aucun membre de la famille ne l'appr�ciait beaucoup �

cause justement de son comportement. Comme j'avais beaucoup de temps

libre, je m'�tais lanc�e dans la couture et le tricot et toutes les robes de ma

fille, je peux dire que c'est moi qui les ai faites; je me lan�ais aussi dans des

robes pour moi et des pantalons et gr�ce aux patrons de Burda, je me

d�brouillais pas mal. Lors d'un ap�ritif chez le patron, avec toutes ces

dames, �pouses des chefs et sous-chefs, on me demanda ce que je faisais

comme activit�s; na�vement, je r�pondis couture et tricot, ce qui fit bien rire

tout le monde! Et alors, le tennis, le golf, �a ne vous dit pas? Je les aurais

bouff�es! Vous comprendrez qu'apr�s �a, je n'ai eu gu�re envie de revoir ces

dames, ce qui fait aussi que je ne pouvais esp�rer avoir une compagnie

agr�able pour moi; donc c'�tait maison, jardin et re-maison, re-jardin. L�

commen�a mon malheur. Je dus faire une visite chez un m�decin qui

m'annon�a froidement que j'avais la chaude pisse mot que j'ignorais

totalement; je lui demandais na�vement ce que c'�tait et il me dit que c'�tait

une maladie v�n�rienne! Je comprenais � peine ce qu'il me disait et insistait

sur une explication nette: si vous n'avez pas eu de rapport avec un tiers, c'est

votre mari qui vous a pass� cette maladie sexuellement transmissible! Le

monde s'�croulait. Nous devions recevoir lui et moi des antibiotiques et je

passais par son bureau pour lui montrer l'ordonnance; comme un malheur

n'arrive jamais seul, je le trouvais en train de danser avec une secr�taire qui

�tait plus qu'une secr�taire pour le patron mais un chef malgache, �a a son

charme; ses employ�s me virent et le pr�vinrent...trop tard, j'avais vu; il me

raconta qu'il s'amusait un peu, quelle chance il avait de s'amuser et quand je lui

fis voir l'ordonnance du m�decin tout ce qu'il trouva � dire c'est que le

toubib �tait un c.. et qu'il ne m'avait jamais tromp�! Pourquoi devrais-je le

croire plut�t que le m�decin; j'appelais ma soeur et lui en parlais; elle

confirma la MST comme on les appelle maintenant. Quant � mon mari, il

�tait dans ses petits souliers et ne savait quoi faire pour me faire croire � son

innocence: erreurs d'analyses...incomp�tence...Je ne l'ai pas cru et je devins

plus solitaire encore; m�me ma fille n'arrivait pas � me faire penser � autre

chose; qui plus est, je devenais injuste avec elle.

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